Je pense aux victimes, à leurs familles.
Je pense à mon bébé, mon fiancé, mes frères et soeur, mes parents, mes amis, et j’imagine l’horreur que de les perdre.
Je pense à mes amis musulman qui pleurent ces morts autant que moi mais qui devront subir les jugements et l’ignorance de ceux qui feront inévitablement l’amalgame entre eux et les terroristes.
Mais je pense aussi à ceux qui ont commis l’irréparable.
Pas parce que j’approuve leurs actes ou que je les soutiens. Je condamne sans hésiter ce qu’ils ont fait.
Mais parce que je me demande.
Qu’est ce qui a pu se passer dans leur tête pour en arriver à oublier l’importance d’une vie jusqu’à vouloir sacrifier la leur en emportant celle de tant d’autre.
Je regarde ma fille qui joue à côté de moi.
Elle est totalement innocente, heureuse juste de vivre. Elle n’a pas encore conscience de tout le mal dont les gens sont capable. Elle ne peut même pas imaginer que quelqu’un puisse être mauvais. Il suffit que quelqu’un lui sourit pour qu’elle lui sourit en retour et qu’elle lui fasse confiance.
Et je me dis que même la pire des pourritures a été un jour un bébé innocent et émerveillé par la vie.
Toutes ces personnes qui ont commis l’ignoble ont été un jour des enfants qui ne demandent qu’à croquer la vie à pleine dent.
Qu’est ce qui a fonctionné de travers sur le chemin pour en arriver là?
Je pense qu’on ne nait pas mauvais. On le devient.
Et je me demande.
Comment devient-on un meurtrier sans aucune empathie ou compassion capable de tels actes?
Je ne vais pas débattre ici sur le terrorisme en général, la religion ou la théorie du complot ou le gouvernement ou quoi que ce soit.
Ça n’attiserai que plus de haine et on ne ferait rien d’autre que tourner en rond.
Je suis juste triste parce que des êtres humains se sont perdus jusqu’à se sacrifier pour répandre le sang autour d’eux.
Et que j’avais besoin de l’exprimer.
Un Presque Rien 